vendredi 6 avril 2012

Bangladesh dimanche 1er avril 2012



Bonne nuit à l'hôtel de Dacca dans une chambre  climatisée que je partage avec Olivia.  Luc refuse de partager sa chambre avec Didier; il réclame et insiste pour une single, étrange,  surtout en fin de mission où nous nous connaissons bien. Nous nous regardons un peu interloqués.
En récupérant mes mails grâce au wifi de l'hôtel, j'apprends qu'Air France est de nouveau en grève et que mon vol Paris-Pau est tout simplement ... annulé ! Et je fais comment pour rentrer ? Moral en baisse, vraiment ras l'bol de ces grèves incessantes.


À  9 h, une voiture nous récupère et nous emmène, à deux heures de route, visiter une autre péniche de Friendship amarrée à proximité de Dacca. Elle est toute neuve, très bien aménagée, avec une grosse activité de consultations, sans chirurgie actuellement. Le bloc prévu est très petit, beaucoup trop petit,  et il n'y a que trois lits de post op. Petite balade sur la rivière sur un bateau en bois, déjeuner sur la péniche et, au retour, nous rencontrons Yves, le mari de Runa, la fondatrice de Friendship. Il nous accueille sur son chantier naval, au bord de l'eau et nous passons avec lui un très agréable moment. Il construit des bateaux de pêche (problèmes compliqués des microcrédits...), des petits bateaux pour des ONG (actuellement l'UNICEF pour le ramassage des enfants dans les îles pour les emmener à l'école) et il aménage les péniches de Friendship. C'est actuellement le Rainbow Warrior qui est en cours de réhabilitation. Le temps passe vite, il est temps de partir vers l'aéroport; le long voyage de retour est déjà commencé. 
21h30 : décollage du vol Dacca-Dubai. C'est à Dubai que nous nous séparons, Luc et Olivia vont vers Nice, Didier et moi vers Paris.

Chacun repart avec de beaux souvenirs, une provision de sourires et l'espoir secret de revenir. Je sais, moi, les difficultés du retour au quotidien, la violence de l'atterrissage au milieu de ceux qui ne comprennent pas, les difficultés de partager et la solitude du cœur qui doit réapprendre à battre pour ceux qui, ici aussi, ont peut-être besoin de moi. 

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