Indiscutable
progrès pour le petit déjeuner, le cuisinier est là à 7h quand je descends et commence à préparer. Je sors le jus de
fruits et je mets le couvert pour ne pas être toujours là dans une heure. La margarine est rance et immangeable...
À 8 h je m'installe dehors,
devant l'hôtel, avec un livre. Didier
paye les chambres, Racha arrive en même temps que l'ambulance qui
vient nous chercher, Stéphanie dort toujours... Nous
partons sans elle.
À l'hôpital, quelques consultations nous attendent et nous voyons
un enfant de 2 ans, arrivé dans la nuit, tombé, sous la yourte, dans une bassine d'eau bouillante. Ii a
des brûlures profondes des fesses, du
dos et du périnée. Calme dans les bras de sa maman, une barre de chocolat à la main, il hurle dès que nous nous approchons.
Nous proposons de faire le pansement sous anesthésie générale mais il faut attendre que
le papa aille à la pharmacie acheter des
compresses, des tubes de Flamazine et une bande. Il rapporte 4 tubes de 20 g à 9000 tugriks le tube (6 euros), ce qui est un prix de
folie !!! Tout est embrouillé; on nous dit que l'hôpital est gratuit, ensuite que chacun paye une assurance et
maintenant que les parents doivent tout acheter et ne seront pas remboursés ! Je ne sais pas comment ils vont faire. Sous kétamine, le petit s'endort et Didier explique au chirurgien
comment faire le pansement.
Au bloc,
les Japonais opèrent une fente palatine sous
anesthésie générale, nous nous installons
dans la petite salle à côté pour opérer 2 patientes sous anesthésie locale. Petit bémol, il n'y a pas de xylocaïne au bloc et, à 10 h 15, la pharmacie de l'hôpital n'est toujours pas
ouverte. Mais la patience légendaire de Didier fait des
miracles et, pendant qu'il discute, en Anglais, avec le chirurgien chef de la
mission japonaise, on rapatrie au bloc la première patiente, la xylocaïne et un garrot rustique que l'on va gonfler avec une pompe
à vélo.
Il est 11
h 30, arrivée de Stéphanie. Le break entre les 2 patientes est un peu long,
Didier piaffe et parle d'anticipation, je parle moi de tolérance. La petite plastie en z du bras qui devait se faire
en 10 minutes sous anesthésie locale, se transforme en
lambeau sous kétamine car il n'y a plus de
xylocaïne.
Nous déjeunons rapidement au restaurant avec l'un des chirurgiens
locaux. Sur la carte en Mongol il y a une dizaine de plats, sauf que poisson,
barko, poulet, barko, steak, barko et on ne sait finalement pas très bien ce que l'on mange. Retour à l'hôpital où nous visitons le
service de réanimation, beaucoup mieux installé qu'à Ulan Baatar car il y a ici beaucoup
de dons du gouvernement japonais. Ceci explique la présence de l'équipe chirurgicale japonaise.
On nous attend ensuite dans une grande salle de cours, bien équipée, avec un rétroprojecteur. Les Japonais aussi ?
Mais le
vol pour Ulan Baatar est à 17h15 et l'enregistrement une
heure avant. C'est donc dans la précipitation que nous remercions
la directrice, échangeons nos adresses mail et
partons à l'aéroport.
Le soleil
a disparu depuis longtemps, l'orage éclate et, sur le tarmac, trois
avions viennent d'atterrir et repartent pour Ulan Baatar. C'est en courant sous
la pluie que nous embarquons à bord de notre Fokker 50 d'Aero
Mongolia où la même hôtesse qu'à l'aller nous accueille. Nous apercevons les Japonais qui
volent, comme nous, vers Ulan Baatar dans un avion de l'équipe adverse.
Vol sans
problèmes mais un peu chahuté par le mauvais temps. C'est en taxi qu'à l'arrivée, nous nous rendons chez
Khishgee qui a invité toute monde à dîner. Nous sommes tous super
contents de nous retrouver autour d'un délicieux repas et nous
racontons notre escapade, alors qu'eux ont passé une journée sans opérer pour cause d'explosion
d'autoclave.
Il est
plus de minuit quand nous rentrons. Delphine et moi avons plein de choses à nous raconter et nous éteignons à 2 h pour une courte nuit.
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